Tour à bois 2020 – Contreplaqué — Wikipédia

  • Lunettes de protection HBM pour tour à bois modèle 3
    La sécurité, tout comme l'efficacité sont deux points essentiels sur un lieu de travail, et c'est d'autant plus vrai lorsque vous utilisez un tours à bois. Grâce à ces lunettes au design professionnel, vous pouvez être sûr que même les pièces en bois les plus fines resteront bien en place lorsque vous traitez du bois. Ces lunettes aux verres simples et flexibles, vous seront en permanence d'une précieuse aide lorsque vous travaillez sur des feuilles de bois ou d'autres pièces fragiles.
  • Lunettes de protection HBM pour tour à bois modèle 2
    Verres HBM pour tour à bois modèle 2
  • HBM CK 4 - 4 S Mandrin à bois pour tour à bois
    Sans mandrins, un tour à bois ne fonctionne pas comme il le devrait : grâce à ce jeu, vous pouvez équiper parfaitement n'importe quel tour professionnel. Les mandrins sont d'excellente qualité et ont donc une longue durée de vie, même en cas d'utilisation intensive dans les ateliers industriels. Toutefois, le kit convient également à une utilisation à petite échelle, par exemple par des menuisiers indépendants.
?>
  • Tour à bois à vitesse variable HBM 1100
    Tout spécialiste du travail du bois peut tirer profit de ce tour à bois professionnel, qui facilite grandement le façonnage des pièces. L'établi offre beaucoup d'espace pour poser de grandes pièces de bois. Il est également possible de travailler le matériau de manière très précise et rapide. La base du banc est robuste et solide, tout en procurant une stabilité plus que suffisante grâce à ses quatre pieds. Au moyen de simples roues et leviers, vous contrôlez la machine et obtenez des résultats précis.
  • Tour à bois variable HBM 1100 avec copieur
    Vous êtes artisan et vous travaillez tous les jours avec des pièces et des profilés en bois ou des matériaux en tôle ? Alors ce tour est un incontournable : il repose fermement sur quatre pieds, de sorte que vous pouvez travailler en toute sécurité même avec des travaux lourds. De plus, il est relativement facile à utiliser.
  • HBM tour à bois à vitesse variable - 450 x 300
    Vous cherchez un tour à bois ? Alors ce tour variable de HBM est probablement ce qu'il vous faut. Il est parfait pour tous les types de travail du bois. Pour cela, le tour dispose d'un centre fixe, d'un centre rotatif, d'un mandrin de 75 millimètres et d'une pince réglable. L'affichage numérique et le réglage progressif de la vitesse facilitent encore le travail. Sans oublier les amortisseurs de vibrations en caoutchouc.
  • Extension HBM pour le tour à bois HBM 450
    Le travail du bois nécessite de bons outils, comme un tour à bois professionnel. Cette rallonge permet de manipuler encore plus facilement de longues et grandes pièces de bois sur une pièce plus petite. Vous le placez sans problèmes sur la plupart des tours à bois HBM. Il s'agit donc d'un accessoire flexible qui offre une valeur ajoutée à chaque menuisier.
  • Tour à bois Einhell TC-WW 1000/1
    * Puissance 350W * Régime à vide 2600 tr/min * Hauteur de pièce max 280mm * Longueur de pièce max 1000mm * Livré avec le dispositif d'entraînement frontal et plateau circulaire * Poids 22,86Kg * Porte-outil facilement réglable pour des travaux de tournage précis * Poupée fixe avec broche
  • Lunettes de protection HBM pour tour à bois modèle 2
    Verres HBM pour tour à bois modèle 2
  • Lunettes de protection HBM pour tour à bois modèle 3
    La sécurité, tout comme l'efficacité sont deux points essentiels sur un lieu de travail, et c'est d'autant plus vrai lorsque vous utilisez un tours à bois. Grâce à ces lunettes au design professionnel, vous pouvez être sûr que même les pièces en bois les plus fines resteront bien en place lorsque vous traitez du bois. Ces lunettes aux verres simples et flexibles, vous seront en permanence d'une précieuse aide lorsque vous travaillez sur des feuilles de bois ou d'autres pièces fragiles.
  • Tour à bois diamètre de tournage 254 mm entre-pointes 450 mm 0,37 kW 230V 5 vitesses Holzstar DB450
    <p>Tour à bois compact pour applications multiples. <br /><br />Avantages :</p><ul><li>Banc en fonte grise résistant à la torsion pour un fonctionnement en douceur et précis</li><li>Tête et contre-pointe également en fonte grise</li><li>Fenêtre pour vérifier les vitesses selectionnées</li><li>5 gammes de vitesse, par la courroie en V</li><li>Vitesses faciles à régler au moyen des leviers</li><li>Support d'outil facilement réglable</li><li>Contre-pointe avec 50 mm de déplacement, volant et levier de serrage</li><li>Fonctionnement particulièrement silencieux</li></ul><p>Convient pour :</p><ul><li>Les bricoleurs exigeants</li></ul><p>Livré de série avec :<br /></p><ul><li>Porte-outil pour outils de 15 mm</li><li>Faux plateau ø 7 cm</li><li>Pointe tournante</li></ul><p>Option : </p><ul><li>Rallonge du bac pour entrepointe de 1000 mm - 715920451</li></ul><p>Info : Livré sans mandrin 4 mors 715931021 ou sans jeu de burins 715931011, n'oubliez pas de les commander.</p>
  • Tour à bois diamètre de tournage 358 mm entre-pointes 1100 mm 0,75 kW 230V vitesses variables Holzstar DB1100
    <p>Tour à bois avec vitesse variable pour utilisation professionnelle. </p><p><br />Avantages :</p><ul><li>Construction robuste en acier et fonte</li><li>Moteur performant 230V avec carter en aluminium</li><li>Vitesse variable de 500 à 2000 tpm</li><li>Affichage digital de la vitesse</li><li>Activation rapide des vitesses par levier du côté de l'utilisateur</li><li>Le bloc du moteur avec la broche peut pivoter à 180°</li><li>La contre-pointe a une fixation à serrage rapide </li></ul><p>Convient pour :</p><ul><li>Le menuisier professionnel, le travailleur à domicile et tout atelier</li></ul><p>Livré de série avec :</p><ul><li>Porte-outil pour outils de 300 mm</li><li>Faux plateau ø 15 cm</li><li>Pointe tournante</li><li>Socle</li></ul><p>Conseil: Livré sans mandrin 4 mors 715931021 ou jeu de burins 715931011, n'oubliez pas de les commander. Vous pouvez aussi équiper votre tour avec une lunette fixe ou un appareil à copier.</p>
  • HBM 200 x 325 mm. Tour à bois variable
    Un tour à bois est un outil particulièrement pratique pour un traitement rapide et précis du bois. Ce tour avec variateur de 200 x 325 mm est équipé de nombreuses fonctionnalités utiles, telles qu'un levier de distribution, une broche de centrage et une plaque avant. L'appareil est par ailleurs relativement léger. Il pèse 21 kg : vous pouvez donc facilement le déplacer et le ranger après utilisation.
  • HBM CK 3 - 3 Un mandrin à bois pour le tour à bois
    HBM CK 3 - 3 Un mandrin à bois pour le tour à bois
  • HBM CK 4 - 4 S Mandrin à bois pour tour à bois
    Sans mandrins, un tour à bois ne fonctionne pas comme il le devrait : grâce à ce jeu, vous pouvez équiper parfaitement n'importe quel tour professionnel. Les mandrins sont d'excellente qualité et ont donc une longue durée de vie, même en cas d'utilisation intensive dans les ateliers industriels. Toutefois, le kit convient également à une utilisation à petite échelle, par exemple par des menuisiers indépendants.
  • HBM CK 5 - Mandrin à bois 4 H pour tour à bois
    HBM CK 5 - Mandrin à bois 4 H pour tour à bois
  • HBM CK 6 - 4 H Mandrin à bois pour tour à bois
    HBM CK 6-4 H Mandrin à bois pour tour à bois
  • HBM CK 2 - 4 S Mandrin à bois pour tour à bois
    HBM CK 2-4 S Mandrin à bois pour tour à bois
  • HBM CK 4 - 4 N Mandrin à bois pour tour à bois
    HBM CK 4 - Mandrin à bois 4 N pour tour à bois
  • HBM CK 3,5 - 4 K Mandrin à bois pour tour à bois
    Aucun tour à bois professionnel ne peut se passer d'un bon mandrin pour plier et façonner les pièces en bois. Avec ce set, il est possible d'étendre parfaitement les possibilités d'un tour professionnel. Il vous fournit des outils supplémentaires pour façonner avec précision les pièces en bois.
  • Mandrin à bois professionnel HBM 95 mm pour ensemble complet de tour à bois
    Un mandrin à bois professionnel est indispensable pour votre tour à bois. Cet ensemble complet de mandrins à bois est livré avec quatre jeux de mâchoires de fixation, pour une utilisation à l'intérieur et à l'extérieur. Il comprend également un mandrin avec seize goupilles de serrage recouvertes de caoutchouc. Bien entendu, cet ensemble de mandrins à bois est livré dans une mallette de rangement en aluminium robuste et pratique. Le mandrin a un diamètre de 95 mm. Son raccord est M33x3 / 1 "x 8 / 3/4" x 16.
  • Guede Tour à bois 1000 - en set avec 3 ciseaux à bois
    Tour à bois de type 1000 CE pour l'usinage de petites pièces en bois massif.
  • LEMAN Tour à bois 1100 mm avec piétement en fonte - TAB110
    Piètement en fonte d’acier, stable et esthétique Banc en fonte d’acier, percé pour pouvoir être fixé sur le piètement (ou sur un établi) Le changement de vitesse se fait automatiquement, par palier, sans besoin de toucher à la courroie Support d’outil de 300 mm en fonte d’acier, orientable dans toutes les positions grâce à son bras articulé en fonte. Positionnement sur le banc par serrage excentrique Poupée fixe et poupée mobile percées à 10 mm pour pouvoir déloger les outils (chasse pièce fourni), et pour le passage d’une mèche ou d’un fleuret de perçage
  • Guede Tour à bois GDM 450
    Tour à bois polyvalent, idéal pour la production de bougeoirs, de poteaux d'escaliers, d'assiettes et de bols personnalisés. Laissez libre cours à votre imagination !
  • Dema Tour à bois DM450 - 370 W
    Pour tous ceux qui aiment travailler le bois, mais également la corne, l'ambre, l'albâtre - Ce tour vous sera une aide précieuse pour tourner bougeoirs - poteau - assiettes etc ..
  • Appareil à copier pour tour à bois DB1100 Holzstar 5931102
    <p>Appareil à copier pour tour à bois DB1100.<br /><br />Avantages :</p><ul><li>Gain de temps</li><li>Profil en aluminium résistant à la torsion</li><li>Chariot en fonte grise avec guide en acier</li></ul><p>Convient pour :</p><ul><li>Tour à bois DB1100</li><li>Usinage de pièces identiques</li></ul><p>Livré de série avec :</p><ul><li>Annexes pour le tournage longitudinal et transversal</li><li>Support de fixation pour modèles</li><li>Pointe diamantée</li><li>Sonde</li><li>Protection contre les copeaux</li></ul>
  • Appareil à copier pour tour à bois DB900 Holzstar 5931101
    <p>Appareil à copier pour tour à bois DB900.<br /><br />Avantages :</p><ul><li>Gain de temps</li><li>Profil en aluminium résistant à la torsion</li><li>Chariot en fonte grise avec guide en acier</li></ul><p>Convient pour :</p><ul><li>Tour à bois DB900</li><li>Usinage de pièces identiques</li></ul><p>Livré de série avec :</p><ul><li>Annexes pour le tournage longitudinal et transversal</li><li>Support de fixation pour modèles</li><li>Pointe diamantée</li><li>Sonde</li><li>Protection contre les copeaux</li></ul>

Le contreplaqué ou plus précisément panneau contreplaqué (en Belgique, multiplex ; en anglais, plywood) est un panneau à base de bois obtenu par collage de couches adjacentes à fils croisés, normalement des placages, habituellement à angles droits[1],[2]. Le contreplaqué est composé de plusieurs couches de placages, appelées plis, en nombre impair. L’épaisseur d’un panneau varie entre 1 mm et 50 mm.

La fabrication d’un panneau de contreplaqué nécessite six opérations principales : le déroulage, le tri, l’encollage, le pressage, le ponçage et le sciage.

Les placages qui composent le panneau sont obtenus en déroulant une grume : il s’agit de faire tourner une bille de bois sur une lame, pour obtenir une feuille d’une épaisseur de 0,33 à 4 mm.

Ils sont ensuite séchés et massicotés à dimension. Il résulte de cette opération des bandes de placages plus petites que le panneau final, qui sont jointées pour reconstituer des feuilles entières.

Les placages ainsi obtenus sont ensuite triés selon leur qualité : les plus beaux serviront comme plis extérieurs (faces) et les autres (dont la plupart des jointés) serviront de plis intérieurs (âmes et intérieurs). Ici se place une opération facultative : un pli sur deux peut être teinté à cœur, souvent d’une couleur bien plus sombre, ou au contraire plus vive (rouge par exemple) pour constituer un contreplaqué décoratif utilisable pour certaines sculptures, ou des manches d’outils de prestige.

Ils sont alors encollés avec de la colle urée-formol, mélamine, phénolique ou résorcine.

Puis ils sont insérés dans une presse, dont les deux faces sont chauffées pour assurer la prise de la colle (souvent, c’est un chauffage haute fréquence, comme dans un four micro-ondes, qui est utilisé, pour éviter l’altération du bois). La température de l’opération (160 °C) permet aussi de débarrasser le bois des éventuels organismes vivants qui pourraient l’habiter.

Après refroidissement, les panneaux sont poncés et sciés aux dimensions finales.

Différence entre contreplaqué et contreplaqué cintrable[modifier | modifier le code]

La différence entre contreplaqué et contreplaqué cintrable tient aux proportions des épaisseurs mises en œuvre.

Dans un panneau de contreplaqué classique, les placages sont superposés à fils croisés, perpendiculaires et d’épaisseurs identiques.

Dans un panneau de contreplaqué cintrable, les placages sont toujours de nombre impair, et croisés, mais les couches extérieures représentent la quasi-totalité de l’épaisseur. L’âme est très fine. Cette disposition donne de bonnes propriétés de cintrage. Le contreplaqué cintrable est notamment utilisé pour réaliser des fûts de batterie, du mobilier ou certaines menuiseries. Toutefois, avant cintrage, les plaques ne partagent pas les qualités principales de résistance du contreplaqué.

Variant selon sa composition, la plupart des vendeurs vous diront que le contreplaqué est plus résistant que le bois massif, mais c’est surtout dû au fait qu’il est beaucoup moins cher à produire que le bois massif et donc plus rentable à vendre[non neutre]. Un gros défaut du bois contreplaqué est l’impossibilité de le poncer. Au fil des années, lorsque le contreplaqué est abîmé par des petits coups ou l’usure, il est impossible de le poncer pour lui redonner une nouvelle vie comme on le fait avec des meubles en bois massif. À essence de bois identique, en comparaison du massif, le poids des contreplaqués est augmenté du fait des colles dont la masse volumique est plus élevée que le bois. Les défauts majeurs du bois sont éliminés lors de la préparation des placages et les défauts mineurs sont disséminés dans le panneau. À l’inverse, les panneaux d’emballage ne subissent aucun tri de leurs matériaux lors de leur fabrication. Pour cette raison, ils ont un état de surface plus grossier avec défauts très visibles (joints ouverts, nœuds, veines creusées…). Ces derniers donnent des possibilités en décoration, là où la rusticité est mise en avant, avec en prime un cout réduit en conservant d’excellentes propriétés mécaniques et chimiques.

Les panneaux de contreplaqués sont utilisés pour leur qualité décorative et esthétique, leur stabilité en planéité et dimensions, leurs performances d’isolation thermique et acoustique (renforcée par de l’usinage), leur résistance aux insectes xylophages et aux champignons (grâce à la nature des essences), ce qui leur valent d’être appréciés dans de nombreux domaines.

En particulier :

  • nautisme : excellente résistance à l’eau, les panneaux de contreplaqués sont aujourd’hui très largement utilisés dans la fabrication des coques ainsi que dans l’aménagement intérieur des bateaux de plaisance.
  • construction : ils peuvent être utilisés dans la réalisation de murs, de toitures, de planchers, de coffrages, de revêtements extérieurs. Une gamme revêtue de résine[2], généralement d’un brun très foncé, est utilisée pour réaliser les coffrages pour les coulées de béton.
  • transport : le contreplaqué sert principalement à la réalisation de planchers (wagons, tramways, bus, véhicules utilitaires), mais aussi à la décoration et l’ameublement intérieur (caravanes, camping-cars).
  • emballage : il sert à la fabrication de caisses, en remplacement du bois massif, car il est plus étanche, d’un cout réduit et permet la réalisation de marquages soignés.
  • menuiserie : pouvant incorporer des éléments d’isolation thermique (mousse) et acoustique (matériaux lourds) sous des placages d’essences décoratives, le contreplaqué est beaucoup employé pour la réalisation de portes et habillages muraux. Beaucoup de meubles sont aussi faits en contreplaqué, qui peut être disponible plaqué de bois nobles à sa fabrication, évitant à l’ébéniste ou au menuisier de réaliser cette étape en atelier, pour des couts et délais plus raisonnables.
  • aménagement intérieur : pour ses qualités acoustiques et esthétiques, le contreplaqué sert à la réalisation de décors de salles, de cloisons décoratives, de stands et présentoirs.

Bien que l’utilisation du bois stratifié en lames minces collés ensemble soit connue depuis l’Égypte antique, son application industrielle ne prend essor qu’à la fin du XIXe siècle avec l’invention de la tour rotative, et surtout à partir de l’entre-deux-guerres au siècle dernier et la venue des colles beaucoup plus performantes.

En 1797, l’anglais Sir Samuel Bentham dépose à Londres une série de brevets portant sur plusieurs machines pour produire des placages, de minces feuilles de bois. Dans ses demandes, il décrit l’idée de laminer ensemble, à l’aide de colle, plusieurs feuilles, les grains se croisant, pour former une pièce plus épaisse; un procédé qui rendra le produit fini plus résistant et plus polyvalent que le bois naturel. C’est la première description connue de ce que nous appelons maintenant contreplaqué [3]. Samuel Bentham était ingénieur de la marine britannique avec des nombreuses inventions pour la construction navale à son crédit. Les placages jusqu’à l’époque de Bentham, surtout destinés à la marqueterie, étaient encore sciés à la main selon un angle choisi à travers ou le long du tronc, et furent donc limités en largeur et en longueur.

Une cinquantaine d’années plus tard, Immanuel Nobel, ingénieur et père du célèbre suédois Alfred Nobel, se rendit compte à son tour du caractère amélioré du bois stratifié ; il présageait son potentiel industriel et inventa un nouveau type de tour. La bille est placée entre deux griffes à la façon d’un tour à bois. Un moteur fait tourner la bille de bois en continu alors qu’une lame placée parallèlement à l’axe se rapproche régulièrement du centre de la bille. Cette dernière est donc déroulée. Cette machine est impérativement nécessaire pour confectionner les placages de large format que nous connaissons aujourd’hui.

Il y a peu des comptes rendus de l’implantation progressive de cette machine à partir de son début au milieu du XIXe siècle, et par là, de la commercialisation débutante du contreplaqué moderne, mais dans son édition de 1870, le dictionnaire français Littré décrit déjà le processus de fabrication de placage par tour à dérouler dans son entrée Déroulage[4]. On peut donc présumer que la fabrication, et donc la commercialisation de contreplaqué issu de cette méthode, était un fait acquis en France dans les années 1860.

Depuis lors, l’invention du contreplaqué fut reprise ici et là selon les opportunités qu’offrait chaque pays industrialisé et selon l’internationalisation progressive des lois sur la protection des inventions. Ainsi, un certain Witkowski dépose encore en 1884 à Londres un brevet pour contreplaqué de son invention[5].

Quant à l’utilisation de contreplaqué comme support de peinture pour les artistes, alternative à la toile traditionnelle ou au carton, un article récent de JSTOR a mis en lumière que des panneaux « prêts à l’emploi » en contreplaqué trois couches, expressément prévus pour la peinture à l’huile, furent commercialement disponibles à New York dès l’année 1880 [6]. Il est évident qu’il y avait un précédent européen remontant à plusieurs années. Lorsque l’on considère l’avantage de simplement couper les bords d’un panneau brut standardisé pour obtenir la mesure voulue, on pourrait supposer que les phalanges progressistes parmi les artistes français eurent largement adopté ce nouveau support pour leurs peintures dès le début de la fabrication industrielle nationale (années 1860).

L’utilisation dans l’aviation s’est développée au cours des années 1920 à 1930, il y a eu quantité de procédés visant à rendre le contreplaqué à la fois léger et solide: Notamment le contreplaqué sur âme centrale de balsa (Avion de record Bugatti-De Monge 100P) le plymax , composite[2] de contreplaqué /aluminium, utilisé sur certaines parties du fuselage et des ailes du Morane Saulnier 406. Les chasseurs soviétiques Yak-3 et leurs évolutions ultérieures Yak-9, Yak-6…etc étaient en grande partie construites en contreplaqué de bouleau. Par contre, le célèbre De Haviland Mosquito (dit « wooden wonder », soit en français, la merveille en bois) était construit suivant un procédé nettement différent, le bois moulé[2], où les bandes de placage contre-croisées sont posées une à une sur un mannequin puis saturées de résine dans un autoclave ce qui permettait de réaliser des courbures complexes , non développables géométriquement.

Dans les années 1950, le contreplaqué a connu une application nouvelle : le nautisme, grâce à l’apparition de colles résistant à l’eau de mer. Le contre-plaqué convient bien à la construction en série : les coques sont à bouchain vif et en général bon marché [7]. Ses caractéristiques mécaniques supérieures au bois, sa rigidité et sa légèreté, ont permis une construction plus simple contribuant à démocratiser la navigation de plaisance sous l’impulsion d’architectes navals comme Jean-Jacques Herbulot, avec la création du Vaurien, dériveur léger conçu à la demande du Centre Nautique des Glénans, fabriqué à 36 000 exemplaires, de petits croiseurs (le Corsaire, fabriqué à plus de 3000 exemplaires) puis d’unités de plus en plus grandes (Mousquetaire). Bien d’autres architectes se sont emparés avec succès du contreplaqué, comme Philippe Harlé (Muscadet, Armagnac…), ou Gilles Costantini qui a conçu les plans et fabriqué en contreplaqué Pen Duick II d’Éric Tabarly. Outre Manche et Outre Atlantique des bateaux comme le dinghy Mirror (Ian Proctor) ou l’Optimist (Clark Mills) ont utilisé le contreplaqué pour la même démocratisation des sports nautiques.

Il est à noter que l’expression « contreplaqué marine » née à cette époque est au mieux une appellation commerciale vague, non encadrée par une norme précise, les définitions AFNOR parlant de contreplaqué QE (Qualité Extérieure), et que la qualité des contreplaqués marine, ainsi que leurs prix varie beaucoup suivant le type d’essence de bois utilisés, la plus courante étant l’Okoumé, parfois associé au Moabi. La qualité la plus haute est entièrement en acajou du Honduras, mais il existe (pour les emménagements intérieurs des voiliers) des contreplaqués dont seuls les plis apparents sont en acajou ou en sapelli[8].

L’épaisseur d’un panneau varie entre 1 mm et 50 mm[9].

Les dimensions courantes sont des nombres entiers de pieds anglosaxons (ft (‘) ou in (« )) pour les grandes dimensions, et en pouces ou fractions de pouces pour les épaisseurs :

  • Épaisseur : 3 (1/8″), 5, 6 (1/4″), 8, 10, 12 (1/2″), 15, 16, 18, 19, 22, 24, 25 (1″), 30 mm
  • Largeur : 1,22 m (4′) et 1,53 m (5′)
  • Longueur : 2,50 m (8′) et 3,10 m (10′) – la longueur est prise dans le sens des fils du bois du pli de face

Mais également :

  • 2 500 × 1 700
  • 3 100 × 1 830
  • 4′ × 12′
  • 5′ × 5′
  • 9′ x 4′

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Contreplaqué d’intérieur
  • Contreplaqué d’ébénisterie (A sur A, A sur B)
  • Contreplaqué d’extérieur
  • Contreplaqué de qualité coffrage
  • Contreplaqué ayant un bon comportement à l’humidité
  • Contreplaqué ignifugé, lutte contre l’incendie
  • Contreplaqué cintrable (5, 7, 15 mm)

Un grand nombre d’essences sont utilisées pour la fabrication de panneaux de contreplaqué. En France, l’okoumé a historiquement un poids important, ainsi que le peuplier, le pin maritime ou le bouleau…

Il existe une gamme de panneaux, avec plaqués sur les deux faces, des bois nobles semi-précieux. Ils sont indigènes (noyer, chêne, érable, merisier…) ou même exotiques (acajous).

Concernant l’emballage d’expédition, des panneaux sont largement importés d’Amérique du Sud, en résineux, de la famille du pin Douglas, à croissance rapide, très noueux. Ils sont souvent détournés pour la fabrication de menuiseries ou mobilier.

Même si on utilise moins de formaldéhyde dans la fabrication des panneaux de contreplaqué que dans la fabrication de panneaux agglomérés, il n’en demeure pas moins que l’utilisation des résines comporte des risques d’exposition au formaldéhyde qui peuvent avoir des effets sur la santé, en particulier dans le monde du travail[10]. Ce qui demande des protections des voies respiratoires, pour les unités de fabrication, plus drastiques que pour des bois massifs.

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]